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Des paras belges dans la Bataille des Ardennes

Par Roger Marquet

Insigne des SAS

En octobre 44, l’Escadron belge doit, sur ordre de la Brigade SAS, se reconvertir en unité de reconnaissance sur jeeps semi-blindées. Les effectifs sont renforcés et passent à 320 hommes. La formation n’est pas encore terminée que l’unité SAS belge, devenue le « BELGIAN SAS RECCE SQUADRON », est jetée dans la bagarre suite à la contre offensive allemande dans les Ardennes.

Du 19 au 23 décembre, une mission lui est assignée. Une colonne de 24 jeeps blindées quitte Tervuren. Le but est de vérifier l’état des ponts sur la Meuse entre Liège et Givet et d’obtenir un maximum de renseignements sur la position des troupes alliées.

Le 28 décembre, l’Escadron de Reconnaissance passe aux ordres du 62nd Recce Rgt de la 6th Airborne Div et s’installe à Froidfontaine

Les 29 et 30, les SAS mènent des patrouilles sur l’axe de progression principal du 62 Recce : Halma-Chanly-Tellin-Bure-Saint-Hubert, tout en protégeant le flanc droit britannique et en établissant la liaison avec les SAS français basés à Libin qui assurent la protection de l’aile gauche de la 3ème Armée américaine. Chaque mission rapporte des renseignements et les parachutistes commencent à être rodés à leur nouvelle mission d’éclaireurs sur jeeps.

Des patrouilles sont envoyées vers Halma, Chanly, Tellin, Han-Sur-Lesse et même vers Saint-Hubert.

Le 31 décembre, en appui de l’attaque de la 6th Airborne Division, ils vont reconnaitre les approches de Bure qui constituent un point stratégique. Les Belges tombent sous le feu ennemi. S’engage alors une attaque des positons. Un obus atteint la jeep de P. RENQUIN. Cet officier ainsi que les parachutistes C. de VILLERMONT et E. LORPHEVRE sont tués sur le coup. Leurs corps ne pourront être relevés que quelques jours plus tard.

Dans les jours qui suivent, l’escadron continue inlassablement sa mission : patrouilles de reconnaissance, renseignement, destruction de champs de mines et obstacles.
Une de ces patrouilles se trouve sur la route de Bande où l’instituteur montre les corps des 34 jeunes gens exécutés par un groupe de la Gestapo.

L’ennemi recule sans cesse mais les forêts ne sont pas entièrement vides d’Allemands.

Néanmoins leur opération se termine le 13 janvier. L’escadron rejoint Tervuren.

Le 17 janvier, il est chargé d’une mission de défense en surface à Anvers jusqu’au 2 février.

Carte des opérations des SAS belges en Ardenne


 
Jeep-mitrailleuses, utilisée en Ardenne par les SAS belges – Photo Printerest