Anecdotes et autres faits et gestes sans importance
Très souvent – pour ne pas dire toujours – les historiens, écrivains ou conférenciers négligent dans leurs livres ou interventions les historiettes sans importance qui n’ont pas, à première vue, influé sur le cours de la guerre. Partant du principe que cela n’intéressera pas le lecteur, les auteurs négligent d’en raconter dans leurs ouvrages.
Ou alors si peu !
Et pourtant !
C’est tout simplement une question de mathématiques ou plus simplement d’addition.
Si l’on ajoute les uns aux autres, les incidents ou accidents, cocasses, dramatiques, tristes ou savoureux, intervenus à des dizaines de milliers d’individus à titre individuel (qu’ils soient soldats ou civils), il est indéniable que cela - en modifiant l’humeur, les capacités, l’énergie ou l’apathie des protagonistes - peut changer l’issue d’une bataille et peut-être même de la guerre elle-même.
C’est la raison d’être de la rubrique que nous ouvrons ci-dessous.
Montrer combien les petites affaires anodines survenues aux uns et aux autres peuvent changer le cours des choses et, en tous cas, faire ressentir au lecteur l’ambiance, le climat de l’époque vus au ras des pâquerettes.
L’anecdote élevée au rang de moment historique ! N’est-ce pas présomptueux de notre part ?
Alors, nous dirons plus simplement donner la parole au soldat ou au citoyen lambda pour qu’on le comprenne mieux.
Si nous y arrivons, ce serait déjà pas mal.
Bonne lecture.
Roger Marquet